De quoi avez-vous peur ? De votre propre majorité ? Non, je ne le crois pas. Dès lors pourquoi fonctionner de la sorte ? Qu'est-ce qui vous empêchait de déposer un projet de loi, ou même de soutenir une proposition de loi, si vous vouliez valoriser quelques-uns des députés de la majorité tout en contournant l'obligation d'une étude d'impact – on a vu de tels exemples d'habileté par le passé ?
« Contraignons-nous à agir », dites-vous ; mais je n'ai nullement décidé de me contraindre ! Pour ma part, je veux un débat, comme d'ailleurs la plupart de mes collègues des oppositions. Or il n'y en aura pas, ou bien il sera confiné – il l'est déjà.
Vous avez aussi dit que vous étiez scandalisée de lire dans la presse que tout est écrit par avance… tout en indiquant qu'un groupe de travail se réunissait depuis déjà plusieurs mois, composé de professionnels et de magistrats – mais pas de représentants des syndicats – , ainsi que de parlementaires. Mais qui sont-ils, ces parlementaires qui se cachent dans l'ombre pour réformer à l'insu du plein gré de l'intégralité de cet hémicycle ? J'aimerais bien le savoir. Pourquoi n'ai-je pas été invité à y participer ?