Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mercredi 21 novembre 2018 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

J'ai la conviction profonde, comme chacun d'entre vous, que cette maladie qui touche tant d'enfants et d'adolescents, qui dévaste des familles, doit mobiliser la société civile tout entière. C'est pourquoi je propose que le cancer de l'enfant soit déclaré « Grande cause nationale 2019 », et que les pouvoirs publics s'engagent à promouvoir par tous les moyens cette disposition.

Ce serait une manière de soutenir tous les professionnels de santé qui agissent dans ce domaine – médecins, chercheurs, établissements – ; ce serait un signe fort adressé à tous les jeunes qui se battent pour la vie ; ce serait un signe aussi pour les associations, pour toutes les familles que nous avons rencontrées. Ce serait un signal positif, alors que nous nous battons tous pour que davantage de crédits soient alloués à la recherche, pour qu'il y ait plus de chercheurs, plus de résultats, surtout au vu de certaines situations – je pense au cas de la petite Augustine, décédée d'un gliome infiltrant du tronc cérébral à l'âge de quatre ans : le diagnostic a été posé le 3 août, et elle a été emportée en seulement deux mois. De la même façon, 2 500 enfants et adolescents sont diagnostiqués chaque année, et 500 d'entre eux décèdent, soit l'équivalent de vingt classes. Près de 60 types de cancers pédiatriques existent. Or la recherche est insuffisante et n'a pas assez progressé ; chez les enfants, les tumeurs ne sont pas de même nature que chez les adultes.

Je me suis demandé depuis combien de temps le cancer n'avait pas été déclaré grande cause nationale. La dernière fois, c'était en 1989, il y a près de vingt ans. Ce serait une manière de nous unir tous, parlementaires, Gouvernement et société civile, que de déclarer, vingt ans après, grande cause nationale la lutte contre le cancer de l'enfant et des adolescents. Cela permettrait en outre de mobiliser les fonds publics et privés. Cette proposition ne sera plus la mienne dès lors que la commission l'aura adoptée, dès lors que l'Assemblée aura proposé au Gouvernement de la mettre en oeuvre. La cause est si grande que chacun d'entre nous a peu d'importance ; seul compte le fait de dire haut et fort qu'il faut se battre contre cette maladie, et pour la vie de l'enfant.

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