Là encore, il s'agit de rétablir la rédaction initialement adoptée par l'Assemblée nationale afin de supprimer la notion d'infirmier référent, ajoutée au texte. Il est préférable de développer le rôle des infirmiers, notamment dans le cadre du déploiement des infirmiers de pratiques avancées, plutôt que créer un nouveau statut aux contours flous sans concertation avec les professionnels concernés.
Suite à la mobilisation des infirmiers qui a eu lieu hier, j'en profite pour rappeler que la majorité actuelle a adopté plusieurs dispositifs visant à améliorer les statuts et les missions du personnel infirmier dans le cadre de négociations conventionnelles interprofessionnelles afin de mieux les articuler. La création du statut d'infirmier de pratiques avancées permettra la montée en compétences de milliers d'infirmiers qui pourront participer à la coordination des parcours de soins et à l'amélioration de l'accompagnement des malades souffrant de pathologies chroniques. Cela permet de s'appuyer sur des infirmiers référents et d'ouvrir la voie à la montée en compétences – et à terme, en rémunération – des infirmiers – qui ont raison de signaler un phénomène hélas ancien, qui concerne également les aides-soignants et de nombreux autres métiers d'aide à la personne. Au classement européen des niveaux de rémunération, les infirmiers français figurent au troisième rang le plus bas ; cette situation doit changer. Plusieurs centaines de milliers d'infirmières et infirmiers diplômés ont abandonné ce métier et ont choisi une autre voie. La majorité a reçu le message.