Intervention de Bruno Gollnisch

Réunion du mercredi 21 novembre 2018 à 16h35
Commission des affaires européennes

Bruno Gollnisch, membre du Parlement européen :

Il ne faudrait pas que le développement de la coopération européenne se fasse au détriment des positions de leader que notre pays avait acquises, grâce à l'implantation de la base de lancement sur son territoire. C'est aussi autour d'initiatives françaises que s'étaient coalisés les industriels, autour d'Ariane Groupe ou Arianespace. Vous avez identifié trois acteurs publics. Mais Ariane Espace et Ariane Groupe sont devenus des acteurs privés, avec un actionnariat principalement d'Airbus et de Safran. Les difficultés du programme Ariane 6 doivent nous alerter sur le fait que la direction du groupe en a attribué la cause à l'absence de préférence européenne. Vous plaidez dans votre rapport en faveur de cette préférence européenne, mais ce n'est pas du tout la position de la Commission européenne. Comme dans l'affaire Pechiney, l'affaire Alsthom, la Commission européenne est très soucieuse d'empêcher les soi-disant abus de position dominante, qui permettrait pourtant la construction de leaders européens dans le monde.

Pour en revenir à Galileo et les utilisations militaires de l'espace, nécessaires à notre souveraineté, il est très regrettable qu'en dépit de la performance de Galileo, on ait exclu l'application militaire. Il y a certes désormais le programme GovSatcom¸ mais on a dans l'ensemble l'impression de faire face à une politique de gribouille.

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