Monsieur le ministre, je me tenais bien sagement à ma place en attendant patiemment l'examen du PLFSS – de son article 44 en particulier – pour intervenir sur la politique familiale, en m'adressant à votre collègue Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé. Mais puisque vous m'avez nommément cité, je reconnais que je suis très satisfait de la position des sénateurs, qui ont décidé d'augmenter les allocations familiales selon le taux prévisible d'inflation, comme c'était le cas chaque année jusqu'à présent.
L'Assemblée nationale avait choisi, sur proposition du Gouvernement, de ne pas augmenter les allocations familiales au rythme de l'inflation. Cette sous-revalorisation ne toucherait pas les familles les plus riches, qui n'ont plus droit à ces allocations depuis 2015 – ou n'en perçoivent que des montants tellement minimes que le taux de revalorisation importe peu – mais les familles des classes moyennes, celles dont les revenus sont parmi les plus faibles, celles qui touchent 1 300, 1 400 euros par mois. Certes, ces familles continueront à bénéficier des allocations familiales, mais puisque ces allocations ne seront pas revalorisées au niveau de l'inflation, elles perdront du pouvoir d'achat.