L'Europe ne doit plus être un projet flou, une idée abstraite. Nous autres, parlementaires français, avec nos homologues allemands et européens, devons contribuer à l'attractivité législative de l'Union européenne en matière sociale. L'Union européenne sociale, c'est celle dans laquelle un salarié qui accède à un emploi par intérim ou qui vient d'un autre pays voisin a les mêmes droits qu'un travailleur permanent. C'est une Europe qui vise à réduire les inégalités sociales, économiques et territoriales. Oui, une Europe qui protège et aide ses citoyens.
Je crois beaucoup en l'Europe et je ne suis pas la seule dans cet hémicycle. La mobilité des travailleurs doit en l'espèce oeuvrer pour la convergence économique et sociale en Europe, mais cette mobilité doit être organisée sur la base de règles claires et équitables. C'est pourquoi la proposition du Gouvernement de réviser les règles sur le détachement des travailleurs et d'encourager la coordination des pays pour leur application me paraît nécessaire.
Les règles concernant la rémunération, les conditions de détachement et la protection des travailleurs doivent être les mêmes pour les travailleurs détachés et pour les travailleurs locaux. C'est une question d'équité et de concurrence loyale.