Le groupe UDI, Agir et Indépendants a un peu de mal à comprendre le sens des mesures prises par le Gouvernement dans ce PLFSS. S'agissant de la solidarité, d'abord, on connaissait le principe de la répartition, où les actifs payaient pour les retraités. Mais, aujourd'hui, ce sont les retraités qui paient la suppression de la cotisation chômage. On se demande un peu où va le Gouvernement !
S'agissant, deuxièmement, du financement de la protection sociale, le Gouvernement nous dit qu'il veut privilégier le travail, mais il ne compense plus les mesures d'exonération contenues dans le PLFSS : cela signifie que ces mesures d'exonération sont payées par les cotisations sur le travail, puisque l'État ne prend plus en charge cette solidarité.
Troisièmement, quelle solidarité existe-t-il entre les territoires ? Quelles mesures le Gouvernement compte-t-il prendre pour répondre à la situation sanitaire déplorable qui existe dans plusieurs territoires ? Certains décrochent en termes d'espérance de vie, de taux de mortalité, de taux de morbidité. Or ce PLFSS ne répond pas à ces différences territoriales et à la dégradation sanitaire que l'on constate ici ou là. Et que dire des déserts médicaux, pour lesquels le Gouvernement ne fait rien ?
Je dois dire aussi que certaines des mesures contenues dans ce PLFSS nous satisfont, mais elles sont trop disparates et manquent donc d'un sens politique clair. Je songe notamment à la suppression du CICE, que nous réclamions depuis des années ; je songe également à l'exonération de charges sociales, que nous réclamions également ; nous estimons, enfin, qu'un certain nombre d'expérimentations sont intéressantes.
Le groupe UDI, Agir et indépendants s'abstiendra donc sur cette motion de renvoi en commission.