Ma question s'adresse à M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation. J'y associe Julien Borowczyk, député de la Loire.
J'appelle l'attention de M. le ministre sur la pyrale du buis, papillon originaire d'Asie du Sud-Est. Depuis plusieurs années, celui-ci prolifère sans discontinuer dans le département du Jura, où il provoque de nombreux dégâts. Il s'attaque aux parcs, aux jardins et aux milieux forestiers.
La présence de cet insecte constitue une véritable gêne pour les habitants du département, en raison du nombre d'individus, de leur densité et des nuisances dont ils sont cause. La pyrale du buis est à l'origine de risques d'incendies susceptibles de détériorer les zones d'habitation, de risques sanitaires, et d'une détérioration importante de la qualité de vie.
S'agissant des dégâts naturels, ce papillon est à l'origine d'une défoliation forte des buis, d'une destruction de leur écorce et d'une réduction du nombre de leurs bourgeons. L'éradication de cet insecte par le biais du biocontrôle, notamment par l'usage du bacillus thuringiensis produit en vue d'éliminer les chenilles pondues par la pyrale du buis, atteint ses limites. Les habitants manquent donc de moyens pour lutter contre la présence et le développement de ce papillon.
À l'heure actuelle, la pyrale du buis est classée en troisième catégorie au sein du classement des dangers sanitaires établi par le ministère de l'agriculture et de l'alimentation. Or la situation se dégrade. Le papillon colonise de nouveaux territoires sans discontinuer. Il s'avère donc que ce classement en troisième catégorie est inadapté.
Est-il possible de classer la pyrale du buis en deuxième catégorie des dangers sanitaires, en vue de déployer un plan adapté à la gravité de la situation constatée sur le terrain ?