Comme vous le savez, madame la députée, le gouvernement a fait de la sécurité des Français sa priorité : 10 000 postes de policiers et de gendarmes vont être créés en cinq ans. Le budget des forces de sécurité intérieure augmentera cette année de 335 millions d'euros, ce qui permettra de mieux équiper nos forces, condition essentielle pour leur permettre d'exercer leurs missions dans des conditions convenables.
S'agissant de Roubaix, je puis vous assurer que la situation des effectifs, dont vous avez souligné l'engagement et que je veux à mon tour saluer, fait l'objet de la plus extrême attention. La division de Roubaix s'appuie, outre sur ses moyens propres, avec 390 policiers et adjoints de sécurité, sur des renforts départementaux. La ville bénéficie de la compagnie républicaine de sécurité affectée en sécurisation à Lille, et dont une section intervient tous les jours à Roubaix. La zone de sécurité prioritaire de Roubaix-Wattrelos s'appuie sur une cinquantaine de policiers spécialement dédiés et équipés pour agir sur cette zone. Ils disposent ainsi, entre autres, de cinq caméras piéton et de six véhicules. On constate sur la ZSP que les vols avec effraction ont diminué de 39 % au cours des dix premiers mois de l'année.
La police de sécurité du quotidien que vous évoquez par ailleurs se déploie sur tout le territoire national pour permettre aux policiers d'être quotidiennement sur le terrain. Sur certains secteurs tels que les quartiers de reconquête républicaine – QRR – , la présence policière est encore plus dense parce que ces territoires connaissent des problématiques particulières non sans incidence sur la délinquance.
Je vous confirme que Roubaix bénéficiera du dispositif des quartiers de reconquête républicaine. Dès janvier 2019, sera lancée la seconde vague de QRR, dont un à Roubaix-Tourcoing dans les quartiers Blanc Seau et Croix-Bas Saint-Pierre. Des renforts d'effectifs y seront déployés dès l'an prochain, la lutte contre les trafics sera intensifiée. Dans les quartiers de reconquête républicaine, vous le savez, sont mises en place des cellules de lutte contre les trafics de stupéfiants, associant préfet et procureur, et la police sera beaucoup plus présente au quotidien pour les habitants et mieux armée pour répondre aux violences de toutes sortes.
Pour décharger les policiers des tâches administratives, des mesures de simplification procédurale se traduisent déjà, à Roubaix, par des gains de temps permettant aux policiers de se consacrer davantage à leurs missions opérationnelles. Enfin pour rendre notre police plus efficace, plus de cinquante terminaux numériques ont été déployés à Roubaix, ce qui allège d'autant les tâches administratives des policiers. Vous le voyez, madame la députée, l'État est engagé à Roubaix pour assurer la sécurité de nos concitoyens et donner les meilleures conditions de travail possibles à nos policiers.
Concernant la répartition territoriale des compétences entre la gendarmerie nationale et la police nationale, il n'est pas envisagé à ce stade de la revoir, mais de permettre à certains effectifs de gendarmerie de patrouiller en zone police et vice versa. Cette question mérite de faire l'objet d'une étude beaucoup plus approfondie. C'est déjà le cas dans certains domaines bien particuliers, comme en matière de forces d'intervention mais s'agissant des patrouilles, ce n'est pas à l'ordre du jour.