Je voudrais revenir sur le budget de l'eurozone. Vous avez été un des partisans de cette initiative, que nous sommes nombreux à approuver. Je pense néanmoins qu'elle devra s'accompagner d'une coopération sur les politiques dont nous parlons et qu'il faudra qu'elle soit approuvée par les citoyens, à travers leurs représentants. Quand on parle de la zone euro avec les gens, on voit qu'ils ont du mal à comprendre : il y a un déficit démocratique sur ce point.
M. Juncker avait annoncé, en mai dernier, un budget de 30 milliards d'euros sur sept ans, si j'ai bonne mémoire, pour aider certains pays à maintenir l'investissement au moyen de prêts. Pensez-vous que l'initiative franco-allemande peut entrer dans ce cadre ? Et à quelle date peut-on imaginer que la zone euro aura un véritable budget ? Il est question de 2021, mais il faudra que ce budget soit approuvé non seulement par les dix-neuf pays de la zone euro, mais aussi par tous les États membres, ce qui constitue quand même un écueil : c'est un véritable parcours du combattant. Il faut se lancer, mais je voudrais avoir votre avis, de façon très objective, sur les chances d'aboutir à un véritable budget de la zone euro en 2021.