Monsieur le commissaire, je tiens à vous remercier pour deux legs.
Le premier concerne la sortie de la règle de l'unanimité, essentielle dans une famille ou une communauté d'intérêts : pour avancer sur des sujets aussi importants que la justice fiscale, les politiques sociales ou d'autres, on doit parfois accepter d'être en minorité. Sinon, et pour reprendre votre métaphore tennistique, les échanges sont trop longs, il n'y a pas de montée au filet et les téléspectateurs finissent par s'ennuyer...
Votre second legs concerne l'affirmation plus claire de la plus-value de l'action européenne sur les politiques publiques. Une politique européenne fonctionne particulièrement bien ; elle donne de l'ambition aux jeunes, tout en renforçant leur sentiment d'appartenance à l'Europe : c'est Erasmus. Ce dispositif monte en puissance, de nouveaux publics sont touchés – apprentis, stagiaires de la formation professionnelle. Dans cette nouvelle période budgétaire, quelle est l'ambition pour Erasmus ? La Commission proposerait un doublement des crédits et le Parlement européen veut aller encore plus loin. Cela va-t-il majoritairement toucher les apprentis ? Nous devons valoriser les filières en apprentissage car le chômage des jeunes n'existe pas dans les pays qui l'ont fait – Allemagne, Pays-Bas, Autriche. Qu'en pensez-vous ?