Le Sénat, dans sa grande sagesse, a amélioré le texte. Je sais que l'ancien sénateur que vous êtes est sensible à cette question. Vous connaissez bien l'agriculture, vous savez l'importance de la main-d'oeuvre saisonnière dans la vie quotidienne de nos territoires ruraux. Vous n'ignorez pas que le dispositif envisagé n'apporte pas de compensations suffisantes à l'ensemble des filières, notamment à l'arboriculture et la viticulture.
Les agriculteurs sont inquiets. Monsieur le ministre, vous devez les entendre. Le dispositif aura des conséquences négatives sur les exportations, puisque la baisse des exonérations ne sera pas répercutée sur les prix.
Je souhaite aussi relayer les préoccupations existantes en matière d'agroécologie et d'agriculture bio puisque les cultures selon ces standards demandent davantage de main-d'oeuvre. Ces filières se trouveront donc pénalisées par la fin du TODE.
Monsieur le ministre, nous vous appelons à vous laisser guider, non par une logique d'économies budgétaires, mais par la nécessité de préserver les filières de qualité de notre agriculture en faisant droit à cette mesure qui coûte 39 millions d'euros. Vous avez été prompts, dans d'autres domaines, à trouver des millions d'euros. Ce sont seulement 39 millions d'euros qui sont aujourd'hui indispensables pour préserver notre agriculture.