Je ne veux pas insister outre mesure sur le mouvement des gilets jaunes – bien des choses ont été dites à ce sujet et je ne tiens pas à polémiquer à cette heure de l'après-midi – , mais, au-delà de ce mouvement, c'est une forme de désespérance qui s'exprime aujourd'hui.
Samedi, j'ai reçu, tout comme d'autres collègues, plusieurs représentants des gilets jaunes, parmi lesquels, outre des salariés et des retraités, quelques agriculteurs. Ces derniers nous envoient des messages. Il y a aujourd'hui une France qui arrive à vivre et une autre qui survit.
Je rejoins ce que disait à l'instant M. Jumel : après le réel espoir qu'ont suscité les états généraux de l'alimentation, il reste des mesures concrètes à prendre et des signaux à envoyer. Il convient d'en envoyer un en matière de travail saisonnier. À l'égard des travailleurs occasionnels, ici pour l'arboriculture, là pour la culture maraîchère, ailleurs encore pour l'ostréiculture, des marques de considération sont nécessaires – cela représente quelques millions d'euros.
Si ce sujet fait une telle unanimité, peut-être pas au sein de la majorité, …