Mes chers collègues, nous sommes réunis ce matin pour émettre un avis sur la nomination de M. Gilles Bloch à la présidence de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Cette nomination fait partie de celles sur lesquelles notre commission, en raison de ses compétences en matière de recherche, doit se prononcer au préalable, en application de l'article 13 de la Constitution.
Je rappelle qu'aux termes de cette procédure, si l'addition des suffrages négatifs émis dans les commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat atteint les trois cinquièmes du total des suffrages exprimés, le Président de la République ne peut pas procéder à la nomination.
Avant d'émettre notre avis, nous allons entendre M. Bloch, qui se rendra demain à neuf heures devant nos collègues de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat pour le même exercice. En conséquence, le dépouillement des bulletins de vote des deux commissions aura lieu de manière concomitante, demain en fin de matinée.
Monsieur Bloch, je vous souhaite la bienvenue devant notre commission. Ancien élève de l'école Polytechnique, docteur en médecine et en biophysique moléculaire, vous avez commencé votre carrière en 1990 comme chercheur au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) puis vous avez rejoint le service hospitalier Frédéric-Joliot à Orsay en tant que chef de laboratoire avant de revenir au CEA, en 2001, comme directeur adjoint des sciences du vivant. Après un parcours en cabinet ministériel, vous avez assuré la présidence de la toute nouvelle Agence nationale de la recherche (ANR) en 2005 avant de devenir directeur général de la recherche et de l'innovation. Nommé directeur des sciences du vivant au sein du CEA en 2009, vous avez ensuite été élu à la présidence de l'université Paris-Saclay en 2015.
Cette audition va vous permettre de vous présenter et de nous exposer votre projet pour l'INSERM, qu'il s'agisse de la gestion de l'institution elle-même ou de son positionnement national et international. Nous serons attentifs aux priorités que vous retiendrez ainsi qu'aux évolutions que vous envisagez.
Pour ma part, je souhaiterais connaître les enseignements que vous retirez de votre expérience à la tête de l'université de Paris-Saclay, composée d'un grand nombre d'établissements d'enseignement et de recherche, et qui vous semblent utiles pour le poste de président de l'INSERM.
Quelle appréciation portez-vous sur les enjeux de la valorisation de la recherche en matière biomédicale ? Comment envisagez-vous le développement de la filiale INSERM Transfert et son articulation, le cas échéant, avec les sociétés d'accélération du transfert de technologies (SATT) ?
Enfin, nous avons voté mardi dernier, lors de l'examen en séance du budget de la recherche, une enveloppe supplémentaire de 5 millions d'euros destinée à la recherche sur les cancers de l'enfant. Pouvez-vous faire le point sur les moyens dévolus à ces recherches spécifiques et sur le rôle de l'INSERM en la matière ?
Cher monsieur, je vous propose de prendre la parole pour une intervention liminaire d'une quinzaine de minutes, après laquelle un dialogue pourra s'instaurer avec les membres de la commission.