Monsieur Bloch, merci pour vos développements. Je voulais aborder la question de l'intelligence artificielle. L'INSERM a publié en juillet dernier un article intitulé « Intelligence artificielle et santé » : il signale l'importance de l'intelligence artificielle aujourd'hui dans la détection de certaines maladies, ainsi que la nécessité d'expliquer au grand public ce qu'est l'intelligence artificielle. Plusieurs études ont démontré que l'intelligence artificielle permettait de limiter significativement les erreurs et d'améliorer la qualité des soins. Je participais il y a une dizaine de jours à une conférence, où l'on pointait qu'en alliant l'intelligence artificielle et le médecin, on réduisait significativement la marge d'erreur dans la détection des maladies. Ainsi, une étude montrait qu'une marge d'erreur dans le diagnostic, quand il était pratiqué par l'intelligence artificielle, était de 7,5 %, qu'elle était de 3,5 % quand on comptait sur le médecin, et que l'alliance des deux permettait d'arriver au taux, minime, de 1 %. Cela ouvre de formidables espoirs d'amélioration de la prise en charge des patients. Mais encore faut-il assurer une bonne collaboration entre l'homme et la machine, entre les humains et les algorithmes.
Comment la recherche menée à l'INSERM contribuera-t-elle à l'identification de ces modes de collaboration et des compétences clés des futurs professionnels de santé, qui viendront en complément de l'intelligence artificielle ? Quels sont les travaux de l'INSERM qui porteront sur ce domaine, afin d'accroître notre intelligence collective ? Sous votre présidence, comment l'INSERM pourra-t-il travailler en bonne intelligence avec ses partenaires ? Quels liens nouera-t-il avec les autres organismes, qu'ils soient français, européens ou internationaux, sur cette question ?