C'est là une avancée extrêmement importante pour les chibanis – littéralement, « les cheveux blancs » – qui sont venus en France dans les années soixante et soixante-dix, qui ont travaillé dans des secteurs dans lesquels notre pays avait besoin d'eux et qui, après une vie de labeur – trente, quarante, quarante-cinq ans de carrière – ont souhaité rentrer chez eux pour leur retraite en bénéficiant d'une assurance maladie.
Ils ont en effet cotisé toute leur vie mais, jusqu'ici, ils étaient traités différemment de tous les autres retraités, ce qui n'était pas normal. Ils devaient notamment être présents sur le territoire – dans toutes nos circonscriptions, il y a des foyers Sonacotra où vivent des personnes qui ont atteint un âge presque canonique alors qu'elles aspirent simplement à finir leur vie auprès des leurs après un long déracinement.
Je le dis avec un peu d'émotion – peut-être que Fiona Lazaar, qui s'est beaucoup investie, avec d'autres collègues, prendra-t-elle aussi la parole : la première réunion à ce sujet à laquelle j'ai eu le plaisir de participer s'était tenue à Matignon, en 2012. Le chemin est parfois très long et je suis extrêmement fier que ce soit ce Gouvernement qui ait pris ses responsabilités en faveur de nos chibanis.