Après ces échanges, je me doute de la réponse que fera la ministre s'agissant d'un amendement qui vise à faire figurer dans le carnet de santé « la définition de la parentalité, l'énoncé des droits et des devoirs envers leur enfant ainsi que les noms et coordonnées des organismes aidant à la parentalité, sont inscrits dans ce carnet ». Je le présente toutefois pour Mme Cécile Rilhac, qui en est la première signataire.
En proposant que figure, dans le carnet de santé de l'enfant, l'explicitation de la notion de « parentalité », nous renforçons l'idée que devenir parent « ne s'invente pas » et nécessite une prise de conscience des devoirs et obligations qui incombent aux parents à l'égard de l'enfant. Devenir parent répond à un enjeu sociétal afin de protéger les enfants. Il faut aussi accompagner tous les parents dans leur rôle d'éducateurs.
Cet accompagnement est aujourd'hui essentiel. La famille du XXIe siècle n'est plus la même, les moeurs évoluent, les mentalités changent. Il est primordial que le droit à la parentalité ne se confonde pas avec celui des droits de l'enfant. Il est important de dire quelles sont les responsabilités des parents envers leurs enfants, mais, surtout, de leur donner des informations ainsi que les moyens d'assumer pleinement cette responsabilité, avec bienveillance, de la petite enfance jusqu'à ce que l'enfant devienne un adulte autonome, lui-même responsable. Ces deux champs doivent être investis et faire l'objet d'une réflexion concomitamment.
Nous demandons que les noms et liens avec les organismes accompagnant à la parentalité soient mentionnés dans le carnet de santé. Il semble très important aujourd'hui de déculpabiliser les parents et de leur offrir la possibilité de réfléchir à leur rôle à la fois de parent, d'éducateur, de protecteur de l'enfant, sans le moindre jugement moral. Il est primordial pour lutter contre la violence infantile, mais aussi pour favoriser l'émancipation de chacun, de proposer aux parents une réflexion sur la parentalité.