Edwige Antier, qui est présente ce soir dans les tribunes, a commencé dès 2011 à travailler sur ce sujet des violences éducatives. Alors que nous sommes tout proches d'un but que nous attendons depuis si longtemps, le Gouvernement nous soumet brutalement cette initiative. C'est vraiment regrettable.
Je pense aux cinquante-quatre autres pays qui ont déjà adopté cette approche d'une éducation qui, loin de toute violence éducative, est tournée vers la bienveillance et la bientraitance : je ne crois pas qu'ils aient pris ce débat à la légère. Il s'agit en effet des fondements mêmes de ce que nous sommes en train d'établir dans la société que d'expliquer le sens de l'éducation que nous voulons pour nos enfants, c'est-à-dire pour notre propre avenir : quel type de société voulons-nous ? On voit les conséquences extrêmement positives de la sortie de la violence dans l'éducation au profit de la bienveillance et de la bientraitance ; la Suède, l'Allemagne et tant d'autres pays en font la démonstration. Mais voilà que surgit cet amendement très technique – pas seulement d'ailleurs puisqu'une collègue de La République en marche vient de s'inquiéter aussi des risques sur l'emploi. Dès lors, madame la ministre, j'ai l'outrecuidance de vous demander de retirer cet amendement.