Nous nous réjouissons de la fusion de l'AFB et de l'ONCFS. C'est un souhait que nous avions exprimé depuis le Grenelle de l'environnement. Il ne nous semblait pas possible que des décisions de bon sens puissent être prises avec deux organismes ne partageant pas de projet commun et pouvant avoir des expertises contradictoires. La FNC a dans un premier temps considéré que ce n'était pas le bon moment pour procéder à une telle fusion, et si elle n'a pas eu lieu, ce n'est pas, contrairement à ce qui a été raconté, parce que nous avons cédé aux lobbies, même si vos moyens sont puissants, Monsieur le président. Il ne nous a simplement pas paru pertinent de nous engager dans cette voie s'il n'y avait pas une volonté commune de changement. Nous espérons tous que la fusion se fera dans un contexte apaisé, de sorte que chasseurs et associations de protection de la nature puissent enfin travailler de concert.
Bien évidemment, la question des financements se pose puisque le nouvel établissement appelle des moyens supplémentaires. Nous devons militer pour que l'État contribue directement. Le chef de l'État s'est engagé à ce que le prix des permis de chasser soit réduit et je me suis laissé dire que cette promesse allait être financée par les agences de l'eau. Il faudra voir qui gagne et qui perd dans cette opération.
Ce qui m'intéresse particulièrement, c'est la régulation des espèces. Nous rêvons d'un monde où tous les acteurs se mettraient d'accord localement : chasseurs, pêcheurs, usagers de la nature, collectivités territoriales. Y a-t-il des possibilités de mieux structurer ces ententes sur le terrain ?