Jamais sans doute un renvoi en commission n'a été aussi opportun et, bien entendu, les députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine le voteront. Ne repoussez pas l'occasion qui vous est offerte de redescendre sur terre, de sortir des certitudes dans lesquelles vous vous êtes emmurés. Donnez ce signe, écoutez le peuple, écoutez ceux qui demandent de la considération, qui veulent tout simplement vivre dignement. Plusieurs mesures justifient le renvoi du texte en commission. Permettez-moi d'en rappeler quelques unes : le cumul sur deux ans du CICE pour plus de 40 milliards d'euros, autant de moyens qui peuvent être utilisés autrement ; l'augmentation de la CSG ; le plafonnement de l'augmentation des pensions et des prestations familiales, autant de questions dont nous pouvons débattre à nouveau.
Le Premier ministre consulte et vous poursuivez votre route comme si rien ne se passait. C'est un message de mépris de plus, une provocation supplémentaire qui ne peuvent qu'attiser la crise et aggraver ses conséquences. Tout à l'heure, j'écoutais Bruno Le Maire qui disait : « Accélérons la baisse des impôts », pour répondre à la crise et, pour cela, « diminuons les dépenses publiques ». Que signifiait en réalité Bruno Le Maire ? Ceci : « Diminuons les services publics. » Or il y a dès à présent l'occasion d'envoyer un signe fort.