Je suis fier de représenter mon nouveau groupe, Liberté et territoires, au sein de la commission des affaires étrangères, mais, sur ce sujet qui, vous le savez, me tient à coeur, je m'exprimerai à titre personnel.
J'ai le sentiment qu'apprécier les moyens consacrés à ce budget revient à regarder dans un puits sans jamais en voir le fond. Que ce soit cette année ou les années précédentes, nous avons toujours été confrontés au même problème. Or, moins de moyens, c'est plus d'insécurité pour les personnes qui sont dans une situation d'errance. En réalité, ce qui fait défaut, en matière d'immigration, c'est une stratégie claire qui nous permettrait d'évaluer les moyens que nous voulons y consacrer. Aujourd'hui, nous ne sommes capables que de créer une nouvelle catégorie de personnes, sans statut ni droit identifiés. Tous nos diplomates devraient avoir pour mission, notamment dans les pays où l'émigration est la plus forte, de faire en sorte que ceux qui sont tentés par un départ aient à nouveau confiance dans le gouvernement de leur pays d'origine. Il me semble en effet que, le jour où ce sera le cas, il y aura moins de mouvements vers nos pays.