J'entends bien, et il est à votre disposition, y compris lorsque vous l'interrogez sur des questions dont la commission des finances se saisira. Ma réponse comportait une part de facétie – mais aussi une part de vérité. Le coordinateur du Brexit pourrait tout à fait faire ce travail, mais je vais prendre contact avec lui. Je peux déjà proposer que M. le ministre de l'économie et des finances et moi-même saisissions l'inspection générale des finances – même si elle présente, médiatiquement, quelques défauts, son travail est quand même de grande qualité. Elle pourrait, dans un délai de trois mois, comme elle le fait dans le cadre des missions flash, fournir au Parlement et au Gouvernement divers scénarios, forcément incomplets, sur le montant du coût du Brexit, en appui, évidemment, du travail que tous les ministères peuvent faire. Je n'en maintiens pas moins que c'est un travail d'évaluation parlementaire, mais je veux bien prendre devant vous, monsieur le président, l'engagement de ne pas attendre la fin des atermoiements anglais pour que nous soyons fixés.
Chacun a sans doute déjà travaillé dans son ministère, à commencer par celui de l'agriculture. Le travail ne sera donc pas si compliqué. Il suffira de compiler et de faire la synthèse de ces évaluations. Je prends l'engagement d'informer votre commission, par lettre si vous le permettez, d'ici à la semaine prochaine de ce que je peux proposer au Premier ministre pour faire cette évaluation.
Pour ma part, je n'ai pas besoin de prendre de nombreuses ordonnances, mais il en faut au moins une sur la prorogation des licences de transport de matières dangereuses, notamment pour régler très rapidement une difficulté juridique. Le reste relève pour l'essentiel de mesures réglementaires et d'organisation de services, notamment pour le fonctionnement des douanes. Cela étant, et par votre intermédiaire, si vous en êtes d'accord, monsieur le président, je rendrai compte à votre commission de l'intégralité des mesures réglementaires et d'organisation de services que j'aurai prises. On oublie effectivement que le travail des femmes et des hommes qui composent notre administration sera très différent. Le temps de travail sera aussi affecté. J'ai ouvert des bureaux de douane supplémentaires, sans oublier l'indispensable effort de formation, parfois sur des sujets que nous ne maîtrisons pas encore – nos douaniers doivent connaître les liens juridiques qui nous lient à nos amis britanniques, ils font d'abord du droit, et, en l'occurrence, ce droit n'est pas tout à fait stabilisé. Mais, pour ce qui touche à mon ministère, cela relève davantage de mesures organisationnelles que de dispositions législatives.