Monsieur le ministre de l'économie et des finances, après trois semaines de présence des gilets jaunes aux abords de zones commerciales, une partie de notre économie locale est asphyxiée. Chacun de nous est saisi, dans sa circonscription, par des salariés qui ont peur pour leur travail, des artisans qui ne peuvent honorer leurs commandes, des petits entrepreneurs qui craignent de devoir licencier pour faire face à une baisse de leur chiffre d'affaires, des commerçants de centre-ville ou de périphérie qui ne s'en sortent plus.
Comme nombre d'entre vous, j'ai rencontré des commerçants ce week-end. L'un d'eux, qui emploie cent personnes, déplore une perte de chiffre d'affaires qui met en péril ces emplois et l'empêchera d'honorer le paiement de ses charges. La baisse du chiffre d'affaires est estimée entre 15 et 25 % dans la grande distribution. L'impact sur le commerce de détail se situe entre 20 et 40 % ; dans le secteur de la restauration, la baisse, dans certaines zones, peut atteindre 50 %. Les industries automobiles et agroalimentaires sont également concernées. Ce sont ainsi des milliers d'emplois potentiellement menacés et des milliards d'euros de chiffre d'affaires perdus.
Le Gouvernement a montré, depuis dix-huit mois, toute sa détermination en faveur du redressement de notre économie, seul moyen de créer des emplois et de lutter contre le chômage de masse. Les premiers résultats commencent à apparaître.