Monsieur le Premier ministre, au nom du groupe GDR et dans la perspective du débat qui aura lieu demain, je vous remercie de transmettre à la représentation nationale le document de sortie de crise qui sera soumis à notre vote.
En quinze jours, La Réunion a rompu avec sa discrétion quasi légendaire. Initié par les gilets jaunes, un mouvement d'expression inédit s'est propagé à l'ensemble de la société. En français, en créole, la parole a circulé, a tournoyé pour s'élever dans un cri de colère et aussi d'espérance qui devra être entendu bien au-delà du champ politique ! Mais le pouvoir d'achat bas, qui a déclenché ce mouvement, relève bien, lui, du politique !
Usant d'une compétence que lui confère la loi, le président du conseil régional de La Réunion est revenu sur sa décision d'augmenter les taxes sur les carburants. Mais la vie chère, la vie très chère, est généralisée ! La situation exige donc que les indispensables revalorisations du SMIC, des retraites et des allocations s'accompagnent, à La Réunion, d'actions structurelles sur les prix !