Madame Bello, oui, le mouvement des gilets jaunes a libéré la parole à La Réunion. Oui, les Réunionnaises et les Réunionnais ont exprimé leur malaise et leur colère, qui couvaient depuis de très nombreuses années.
Oui, je me suis rendue sur place, et c'était normal. Quand je suis arrivée, vous le savez, tout était à l'arrêt, les institutions étaient fermées et l'on a compté jusqu'à 5 000 manifestants dans les rues. Pendant quatre jours, j'ai dialogué, j'ai écouté tous ceux que j'ai pu rencontrer – Réunionnaises, Réunionnais, syndicats, élus, chefs d'entreprise – pour apporter une vraie réponse aux territoires, pour rappeler aussi le contenu du Livre bleu car, depuis dix-huit mois je ne me tourne pas les pouces, et je connais les territoires d'outre-mer et leurs difficultés depuis très longtemps.