Intervention de Christelle Dubos

Séance en hémicycle du mardi 4 décembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Journée mondiale de lutte contre le sida

Christelle Dubos, secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé :

Monsieur le député, je connais votre engagement et votre travail à la tête du groupe d'études constitué sur le sujet. Je sais que le Gouvernement pourra vous compter à ses côtés pour les combats à venir.

Je vous remercie pour votre question, qui me permet de rappeler les engagements de la France pour en finir avec l'épidémie du sida d'ici à 2030. Toutes les personnes vivant avec le VIH doivent connaître leur statut. Quant à celles qui connaissent leur séropositivité, elles doivent avoir accès aux traitements.

En France, le dépistage des personnes ignorant leur séropositivité doit progresser pour enrayer l'épidémie cachée du VIH. Comme vous l'avez rappelé, près de 6 000 personnes ont découvert leur séropositivité en 2016. Notre objectif est d'améliorer le dépistage et, surtout, de le rendre plus précoce, en diversifiant les outils.

On ne peut pas accepter que des jeunes puissent croire que le VIH a disparu ou que le sida est une maladie classique, qui se guérit. Les chiffres relatifs à l'utilisation du préservatif sont inquiétants. C'est pourquoi, comme vous l'avez également rappelé, le Gouvernement a décidé d'inscrire un préservatif sur la liste des produits et des prestations remboursables. Cela signifie qu'un préservatif pourra faire l'objet d'une prise en charge par l'assurance maladie sur prescription.

Nous expérimenterons également un parcours de prévention en santé sexuelle, qui, en lien avec des professionnels, donnera aux jeunes un accès gratuit à des préservatifs dans trois régions, pendant trois ans.

Enfin, la France a fait figure de pionnière en matière de prophylaxie pré-exposition – PrEP – au VIH : elle a en effet été le premier pays européen à l'autoriser et à la prendre en charge à 100 %.

Comme vous le dites avec raison, il nous faut aussi agir pour faire connaître ce traitement préventif, et faire savoir qu'une charge virale indétectable évite la transmission du VIH, notamment pour lutter contre la stigmatisation des personnes touchées.

Nous sommes pleinement engagés dans ce combat. Je sais que nous pourrons compter sur les députés de tous les bancs pour soutenir notre action.

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