Monsieur le ministre, comme vous l'avez dit les mutations sociales et technologiques liées à la révolution numérique ou à l'intelligence artificielle sont souvent vécues comme des menaces, alors qu'elles constituent une évolution inéluctable. Aujourd'hui nous savons pertinemment qu'en sciences et technologie, mais aussi dans d'autres domaines d'activité, nombre de métiers de la prochaine décennie n'existent pas encore.
Fort de ce constat, beaucoup d'initiatives isolées répondent à ces problématiques, comme Start'up collège, Start'up lycée, l'École de l'ADN, Tous Chercheurs, Patent Shaker. Ces actions s'inscrivent aussi dans un lien école-entreprise encore trop peu développé et permettent à certains jeunes de vivre cette aventure par des demandes d'enseignants que je qualifierai de « corsaires », qui sont encore malheureusement peu nombreux. Ces programmes expérimentaux, qui touchent déjà des milliers d'élèves, permettent également une formation immédiate par l'expérience de centaines de professeurs qui les accueillent dans leurs établissements.
Quand donnerons-nous la chance au plus grand nombre d'entrer dans ce champ de compétence en généralisant ces initiatives isolées ? Quand donnerons-nous leur chance aux porteurs de ces initiatives isolées pour explorer les compétences tant nécessaires à nos futurs citoyens ? Il est important pour l'avenir de notre pays d'intégrer plus d'agilité, plus de créativité, mais aussi plus de connexions entre les enseignants, les élèves, les territoires et les entreprises.