Limiter les autorisations d'absence, alors que le détenu a sciemment violé les obligations et interdictions qui lui avaient été imposées, semble une peine bien légère. Systématiser ainsi les dérogations spéciales risque d'encourager les conduites préjudiciables de certains détenus, capables de s'organiser au gré des autorisations d'absence. Un détenu qui a volontairement violé les lois de la cité ne peut pas se voir offrir de tels avantages, au risque de voir le système judiciaire français se faire taxer de laxisme.
Le taux croissant des cas de récidive n'est-il pas la preuve que c'est bien ainsi qu'est perçue notre organisation judiciaire ? Je rappelle qu'en 2011, le taux global des cas de récidive s'élevait à 59 %, soit une hausse de 7 % par rapport à la fin des années 1990.