L'opinion que je vais développer est personnelle, car je n'ai pas pris le temps d'en discuter avec mes collègues. Je souscris aux arguments de nos amis corses. En effet, si nous ne sommes pas en mesure d'apaiser les plaies de l'histoire, nous ne créons pas les conditions d'un dialogue consolidé. La situation décrite par nos collègues touche non seulement les personnes incarcérées, mais aussi leur famille, non seulement les générations d'aujourd'hui mais celles de demain. Pour les familles, qui n'ont commis aucun acte délictueux, la demande de rapprochement est d'autant plus légitime qu'elles habitent une île et que tout éloignement rend les visites plus difficiles.
Je voterai sans hésitation les deux amendements proposés, qui sont étayés, ce n'est pas la première fois que nous le constatons, par une argumentation posée, raisonnable, mesurée et sensible. Il faut prendre cette sensibilité en considération.