Mes chers collègues, chacun sait ce qui s'est passé ces dernières semaines, en France hexagonale et dans les outre-mer, à l'occasion des manifestations dites « des gilets jaunes », en particulier à Paris les samedis 24 novembre et 1er décembre derniers.
Il faut, bien sûr, condamner les violences que rien ne peut justifier, et je pense que tous les députés présents ce soir s'associeront à moi pour rendre un hommage appuyé aux policiers, aux gendarmes et aux pompiers pour le professionnalisme dont ils ont fait preuve dans des conditions extrêmement difficiles.
Dans ce contexte, il est normal, sinon indispensable, que la représentation nationale soit informée sans délai sur les modalités selon lesquelles ces rassemblements ont été gérés par les services relevant du ministère de l'Intérieur, sur les dispositifs juridiques et opérationnels mobilisés, et sur les atteintes aux personnes et aux biens constatées : telle est la raison d'être de cette audition.
Nous accueillons ce soir M. Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, M. Laurent Nunez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, M. Michel Delpuech, préfet de police de Paris, M. Éric Morvan, directeur général de la police nationale, le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, ainsi que M. Alexis Marsan, commissaire divisionnaire, chef d'état-major adjoint à la direction de l'ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris.
Après un propos liminaire de M. le ministre et de M. le secrétaire d'État, nous passerons directement aux questions posées par les députés, sans interventions liminaires des groupes politiques. Notre réunion devra être terminée pour vingt et une heures trente, puisque c'est l'heure à laquelle il nous faudra retourner dans l'hémicycle où nous continuerons à débattre des projets de loi relatifs à la programmation et à la réforme de la justice.
Monsieur le ministre, vous avez la parole.