Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, au nom du groupe La République en Marche, je vous remercie d'avoir répondu à l'invitation de la présidente de la commission des Lois et d'être aujourd'hui présents pour cette audition qui, faisant suite aux terribles scènes de violence vécues samedi à Paris et dans les territoires, s'inscrit dans le cadre de la mission de contrôle du Gouvernement par la représentation nationale.
Je veux commencer par saluer le travail et le dévouement admirable de nos forces de l'ordre et de sécurité, mais aussi rappeler l'exigence de responsabilité qui est la nôtre : nous souhaitons nous tenir loin des polémiques politiciennes et voulons simplement être éclairés sur les faits qui se sont déroulés samedi.
Depuis plusieurs semaines, les députés de la majorité rencontrent de nombreux Français, gilets jaune ou non, qui viennent leur faire part de leurs difficultés. C'est leur voix que nous portons, mais c'est aussi la voix des Français qui, même si certains considèrent que la colère exprimée est légitime, refusent la mise à sac des quartiers de Paris ou d'ailleurs, refusent la destruction des symboles de notre République, refusent les morts et les blessés, et refusent la violence dans toutes ses expressions.
J'en viens aux questions que je souhaite vous poser. Dans quel cadre légal s'est déroulée la manifestation de samedi aux Champs-Élysées ? Quelle était la nature de vos contacts avec les organisateurs de la manifestation ? Pouvez-vous nous dire quelle est la proportion de casseurs par rapport à l'ensemble des manifestants ? Nous avons tout entendu dire sur le profil des casseurs – ultra-droite, black blocks, gilets jaunes radicalisés, pilleurs coutumiers des manifestations… Pouvez-vous nous dire qui ils sont exactement ? Enfin, en fonction de ces informations, pouvez-vous nous indiquer quelles seraient les évolutions du dispositif si une nouvelle manifestation devait se produire samedi prochain ?