Monsieur le ministre, je ne connais pas de personnes qui considèrent que ce qui s'est passé samedi dernier n'est pas grave. Effectivement, ce qui s'est passé samedi dernier est très grave, et les membres du groupe Socialistes et apparentés ont été les premiers à condamner les exactions d'un certain nombre de personnes dont le comportement mérite d'être qualifié de criminel. Comme les orateurs qui m'ont précédé, je veux saluer celles et ceux qui étaient en charge de représenter la République dans ces moments très particuliers – policiers, gendarmes, pompiers, sans oublier les forces sanitaires qui ont accompagné ces événements.
Cela dit, force est de constater ce qui est un échec de plus pour ce gouvernement et cette majorité. Et si je ne connais pas de personnes qui considèrent que ce qui s'est passé samedi dernier n'est pas grave, je ne connais pas de ministre qui ne fasse pas le lien entre ce qui s'est passé et le climat social qui règne dans ce pays depuis trois semaines, un climat auquel le gouvernement et la majorité restent sourds. Avez-vous disposé, avant samedi, d'informations sur la participation de mouvements d'ultra-droite à cette journée ? Si oui, quelles dispositions avez-vous prises pour y faire face ?
Pour ce qui est du dispositif mis en place, confirmez-vous les chiffres avancés par M. Ciotti, autrement dit le fait que 500 fonctionnaires seulement aient été opérationnels, et considérez-vous que ce chiffre soit à la hauteur des événements que nous avons connus ?
Enfin, à supposer qu'une nouvelle manifestation ait lieu à Paris le week-end prochain, ce que pour ma part je ne souhaite pas, pouvez-vous nous dire quel est l'état des forces de police en termes de fatigue, de mobilisation et de capacité à réagir à des faits qui pourraient malheureusement se répéter ?