Je suis membre du Gouvernement depuis un peu moins de deux mois, mais ma longue expérience de l'ordre public m'autorise à répondre à M. Ciotti sur le caractère statique ou mobile des dispositifs.
Comme vient de le rappeler le ministre, nous avons mis en place trois niveaux : un périmètre permettant de protéger les institutions grâce à un dispositif statique, ce qui s'avérait indispensable puisque les manifestants voulaient s'en prendre au palais de l'Élysée et à l'Assemblée nationale ; une zone, l'ensemble des Champs-Élysées, dont l'accès était contrôlé, avec des effectifs également positionnés de manière statique pour assurer les fouilles ; enfin, un troisième dispositif, mobile, qui, rassurez-vous, dépassait largement les 500 effectifs que vous avez évoqués, monsieur Ciotti.
Ces policiers ont été confrontés à une violence extrême, tout aussi inédite que l'était la dissémination des groupes dans Paris. Entre le milieu et la fin de la journée, nous avons eu à faire face à plusieurs foyers d'attaques, ce qui a conduit les forces à agir progressivement et à se disperser – le préfet de police en parlera.
On ne peut pas dire que le dispositif de protection des institutions n'a été que statique. Je dois porter à votre connaissance qu'à plusieurs reprises dans l'après-midi, nos effectifs ont été attaqués de manière extrêmement violente par un certain nombre de casseurs déterminés à pénétrer dans le périmètre. Sans la robustesse du dispositif, il est probable que les manifestants auraient réussi dans leurs tentatives, avec les risques que cela comportait pour nos institutions républicaines.
M. le préfet de police va vous donner le volume précis des effectifs déployés dans le troisième périmètre. Nos forces y ont été très mobiles, elles ont pu dégager les barricades érigées par les casseurs et procéder à 412 interpellations.