À raison d'environ soixante fonctionnaires pour une unité de force mobile, il y avait sans doute 1 860 effectifs dans le dispositif que viennent d'évoquer le ministre et le secrétaire d'État : d'une part la zone de protection des institutions, qu'il était tout à fait nécessaire de mettre en place de manière robuste, face aux tentatives violentes de ces deux samedis, et notamment celles de samedi dernier à l'angle Rivoli-Concorde ; d'autre part, le filtrage au niveau des vingt-quatre points d'accès aux Champs-Élysées, ce qui a mobilisé près de 700 fonctionnaires.
Pour le reste, ce sont près de 2 000 fonctionnaires et militaires de la gendarmerie qui ont été mobilisés pour les tâches mobiles, dont les unités de forces mobiles mises à ma disposition, qui n'étaient pas engagées sur les deux dispositifs précédents. Je souligne, puisque la question a été posée, que j'ai donné l'ordre dès neuf heures de projeter à l'extérieur celles des unités que nous avions prévues en intervention dans le périmètre des Champs-Élysées.
S'ajoutaient à ces unités de forces mobiles les moyens de la direction de l'ordre public et de la circulation, notamment les compagnies d'intervention, soit presque 400 fonctionnaires avec ce que ce que nous appelons les brigades d'information des voies publiques (BIVP), les moyens très conséquents de la direction de sécurité et de proximité de l'agglomération parisienne, les compagnies de sécurisation et des fonctionnaires des brigades anti-criminalité (BAC). Enfin, nous avons mobilisé sur le terrain des fonctionnaires de la police judiciaire – en particulier de la brigade de recherche et d'intervention (BRI).
Tout cela représente donc près de 2 000 fonctionnaires, sans compter la police des transports, très présente dans les gares et qui a procédé à des interpellations, et les compagnies de circulation qui ont essayé de protéger les Parisiens au large de tous ces événements, à l'extérieur des deux périmètres que nous avons évoqués. Il n'est donc pas conforme à la réalité de dire que l'immense majorité des ressources a été gelée par les dispositifs statiques.