La cohérence voudrait que l'on soit au plus proche du terrain afin d'avoir des juridictions correspondant aux enjeux du territoire. Mais les mots que nous sommes en train de changer sont vides de sens : nous ne sommes pas en train d'organiser les juridictions en fonction des spécificités locales ou territoriales – vous pourriez supprimer purement et simplement de telles notions plutôt que de remplacer l'une par l'autre – , mais bien des contraintes budgétaires auxquelles elles sont soumises. Et cela sera fait sans même consulter les bâtonniers, puisque les amendements précédents ont été refusés, ni les conseils de juridiction puisque ce ne sera pas une obligation et qu'il ne se réunit de toute façon qu'une fois par an. Tout sera fait dans la discrétion des cabinets et n'aura rien à voir avec le local ou le territorial. Ces amendements de précision ou de cohérence sont là pour amuser la galerie. Mais je ne suis pas là, moi, pour en faire autant.
Je tenais apporter ces précisions pour que nous puissions avoir un peu de débat ! Je ne suis pas là pour refuser le débat, monsieur le président, mais au contraire pour qu'il se tienne. Or les conditions de cette séance, le fait que nous n'ayons aucune visibilité sur les jours et les semaines à venir, sont intolérables dans l'hémicycle de la cinquième puissance du monde ! C'est peut-être le seul hémicycle au monde où cela se passe ainsi !