On parle très peu du site d'Alstom de Tarbes qui emploie pourtant 600 salariés et conçoit et fabrique des modules de traction. C'est à ce jour le centre mondial d'excellence d'Alstom Transport pour les systèmes de traction, mais aussi pour les modules de puissance et les appareillages, avec des activités modernes d'innovation, d'ingénierie et de prototypes. D'ailleurs, le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, auditionné par la commission des affaires économiques l'an passé, avait déclaré : « Tarbes est le centre mondial d'Alstom pour les tractions et restera le centre mondial d'Alstom pour les tractions. Il n'y a pas de danger pour la pérennité du site ». Dans le cadre de cette fusion – ou devrais-je dire, de cette alliance indispensable –, Monsieur le ministre, vous avez assuré avoir obtenu des garanties solides pour le maintien de l'emploi et des sites. Si l'accord de fusion assure en effet le maintien des emplois pendant quatre ans, il est évident qu'à moyen terme, il sera difficile de les garder tous. Cette fusion suscite des réactions et des inquiétudes chez les salariés qu'il faut entendre et prendre en considération. Comment les emplois seront-ils préservés ? Au plan local, comment faire en sorte que le site de Tarbes, reconnu pour son savoir-faire d'excellence, reste le centre d'expertise au sein du nouveau groupe Siemens-Alstom ?
Pour éviter une concurrence difficile et une casse sociale sur nos territoires, pouvons-nous imaginer, dans cette alliance entre Siemens et Alstom, une alliance plus large, ouverte à d'autres ? Je pense à CAF dont mon collègue Julien Dive a déjà parlé, entreprise située de l'autre côté des Pyrénées mais qui a des centres et des usines en France.