Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du mardi 4 décembre 2018 à 17h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi habilitant le gouvernement à prendre par ordonnance les mesures de préparation au retrait du royaume-uni de l'union européenne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Madame la secrétaire générale, cet été, suite à la remise en cause des corridors européens, Mme la ministre des transports et le Premier ministre avaient réagi parce que la France n'avait pas été intégrée dans le flux, qui n'est certes pas très élevé, entre l'Irlande et l'Europe. Le Parlement européen devrait corriger cela bientôt. Où cette question en est-elle, du côté de l'État français ?

Au Havre, lors de la visite de l'ancien ministre de l'agriculture, nous avons passé en revue les différentes étapes du contrôle sanitaire. Nous avons mesuré, à cette occasion, la chance extraordinaire de notre ville d'avoir un vétérinaire, que nous espérons garder, parce qu'ils sont rares. Si nous ouvrons quarante postes, combien seront consacrés à des vétérinaires ? Et où sont-ils ces vétérinaires ? Au Havre, nous avons l'habitude d'avoir des postes vacants : à l'hôpital, il doit nous manquer quatorze psychiatres et une multitude de chirurgiens. L'ouverture des postes, c'est une chose ; mais les pourvoir, c'en est une autre. Comme nous sommes en manque de ressources humaines dans le domaine vétérinaire, qu'en sera-t-il des contrôles ? Fermerons-nous les yeux pour laisser passer les marchandises ? Mais quid, en ce cas, de la santé de nos concitoyens et des citoyens des pays européens ? Qui plus est, ce sont les douaniers qui saisissent les vétérinaires. Pendant des années, on a réduit leur nombre, erreur que l'on tente de réparer aujourd'hui. Y aura-t-il bien les ressources humaines nécessaires ?

Enfin, entre juin 2016 et décembre 2018, alors que deux ans et demi se sont écoulés, nous sommes aujourd'hui en situation d'urgence. De fait, au moment où la décision a été prise, tout comme lorsque le peuple français avait voté contre le référendum en 2005, on s'est dit que les Anglais allaient corriger le tir. Mais non ! C'est une démocratie, où l'on a décidé de respecter la décision du peuple. Cela existe des pays où l'on respecte la décision du peuple !

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