Je comprends ces craintes, que j'exprime moi-même, mais on voit tout de même que, par exemple pour les textes que je vais défendre au Conseil JAI, ce schéma ne vaut pas dans tous les domaines. Nous essayons à toute force d'obtenir l'accord des Vingt-huit. Si j'ai demandé huit jours de négociations supplémentaires, c'est bien parce que j'essaie de réunir tout le monde. Même si je manque d'expérience au niveau européen pour pouvoir l'affirmer, j'ai le sentiment qu'on essaie d'abord de rassembler tous les États. La coopération renforcée constitue une solution s'il y a une difficulté, et si le besoin d'une politique publique à plusieurs se fait sentir. Peut-être suis-je trop naïve et optimiste, mais il me semble que cette modalité traduit non pas un échec, mais une étape : on commence par y avoir recours, pour adjoindre éventuellement par la suite ceux qui se rendront compte de la plus-value qu'elle apporte. Je lis cette démarche moins comme un échec que comme un facteur d'attraction.