J'ai bien entendu les argumentations de M. Cordier et du Gouvernement, qui s'avèrent identiques. Néanmoins, pardonnez-moi, je suis davantage convaincu, sans esprit partisan, par celle du rapporteur. En effet, fixer une date qui met fin, d'une certaine façon, à la capacité pour le commerçant d'identifier un client potentiel, me paraît plus sécurisant. Pour parler plus simplement, lorsque je vais quelque part et que j'achète quelque chose, je sais bien que je vais donner des coordonnées mais je n'ai pas envie qu'elles soient gardées très longtemps et je n'ai surtout pas envie qu'on vienne me démarcher éternellement – j'exagère à peine, en tout cas très longtemps. Aussi le mécanisme qui permet de dater la rupture de la relation contractuelle sous-tendue par mon acte d'achat me paraît-il, j'insiste, beaucoup plus sécurisant.