J'ai eu la chance, monsieur Raffarin, d'effectuer un déplacement en Chine avec vous, et j'ai pu constater sur place combien les Chinois vous reconnaissent et vous apprécient. Votre présence en Chine sert la France dans plusieurs domaines : non seulement nous nous étions rendus dans plusieurs régions, mais nous avions abordé plusieurs thèmes – l'enseignement supérieur, le développement économique, le tourisme ou encore la présence d'entreprises françaises en Chine. Cette approche de la Chine était nouvelle pour moi ; avant d'y aller, j'avais comme beaucoup de Français peur de ce géant chinois, dont le développement économique nous concerne et peut nous fragiliser. Ce fut un éclairage important pour moi.
Permettez-moi de vous interroger sur l'environnement. Récemment, l'Agence française de développement (AFD) a subventionné une centrale à charbon chinoise afin que soient installés des dispositifs de protection de l'environnement. Quel est votre point de vue sur ce sujet qui a fait débat ?
D'autre part, quel est votre avis sur le commerce du bois, un sujet sur lequel je suis souvent interrogée dans mon département ? En effet, les Chinois achètent en masse et à des prix très compétitifs les productions de bois françaises, pour ensuite revendre des produits finis.
Quel est votre avis sur la question de l'enseignement supérieur, qu'il s'agisse d'étudiants français en Chine ou de l'accueil d'étudiants chinois en France ? Est-ce un secteur à développer ?
J'en viens enfin à la présence de la Chine en Afrique. Les Chinois ne partagent pas du tout la même approche que nous de l'aide au développement sur ce continent. Il semble qu'ils y aillent plutôt servir leurs intérêts. La France a une éthique bien différente : elle privilégie le partenariat avec les pays aidés. Nos objectifs ne sont pas les mêmes que ceux des Chinois. Peut-on converger avec eux sur ce point ?