Mes questions porteront également sur la présence de la Chine en Afrique. Mes collègues ont évoqué le financement de la liaison ferroviaire entre Djibouti et Addis-Abeba ou celui du siège de l'Union africaine. On pourrait également parler du gazoduc reliant l'Ogaden à Djibouti et des parcs industriels où est employée une main-d'oeuvre bon marché pour les Chinois. Des entrepreneurs éthiopiens nous ont même dit pendant notre mission qu'ils ne voulaient pas être les « Chinois des Chinois ».
Même si la Chine contribue au développement des pays africains, son implication a des effets moins louables sur les régimes politiques en place : des investissements poussés à l'excès peuvent amener certains dirigeants politiques à vendre des zones capitales pour leur pays afin de remplir les caisses de l'État voire de financer de futures campagnes électorales.
Est-ce vraiment dans l'intérêt des pays africains d'avoir pour partenaire un pays qui n'a qu'un seul parti ? Comment éviter que l'investissement chinois empêche le renouvellement des démocraties africaines que nous voulons encourager ?