Vous avez insisté, monsieur le Premier ministre, sur la nécessité de réinventer le multilatéralisme. Dans un récent entretien accordé au journal Le Monde, le ministre des affaires étrangères, qui lui aussi veut restaurer le multilatéralisme, propose que la France travaille « avec des puissances de bonne volonté, arrimées aux enjeux démocratiques et au droit ». Parmi elles, il cite l'Inde, le Mexique, le Canada, le Japon ou encore la Corée du Sud – il n'oublie pas, évidemment, de mentionner les pays européens. Bref, la Chine ne semble pas faire partie de la liste de ces puissances de bonne volonté. Je souhaite savoir si cela vous surprend.