Je vous remercie, madame la présidente. Si je ne suis pas membre de votre commission je suis à la fois membre du groupe d'amitié France-Chine et du groupe d'études à vocation internationale France-Taïwan.
Je reviens précisément sur Taïwan : chacun connaît l'histoire, depuis 1949, de cette vision d'une seule Chine… On relève certes, en particulier depuis 2016 avec l'arrivée au pouvoir de la présidente Tsai Ing-wen, du parti démocrate progressiste (PDP), des pressions, des provocations, une certaine escalade. C'est un peu David contre Goliath car, d'un côté, nous avons 23 millions d'habitants, de l'autre 1,5 milliard ; et, en face du modèle chinois, le modèle taïwanais de pluralisme démocratique, l'organisation d'élections – et une alternance politique en 2016. Or si tout le monde s'est préoccupé de ce qui se passait autour de la Corée du Nord, la situation autour de Taïwan n'est pas moins préoccupante à moyen terme.
Je souhaite par conséquent savoir ce que vous pensez du surcroît de pression politique et diplomatique que je viens d'évoquer. Quelle est votre avis, par ailleurs, sur la position de la France ? Je m'étonne en effet que, depuis plus de vingt ans, il n'y ait pas eu de visite de chef d'État et même de visite de ministre de rang important à Taïwan, contrairement d'ailleurs à nos voisins allemands qui, eux, dans une vision multilatérale, n'hésitent pas à parler à tout le monde.