Intervention de Jacques Maire

Réunion du mardi 2 octobre 2018 à 18h05
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire :

Merci, chère Sandrine Gaudin, pour votre intervention.

Effectivement, depuis un an que cet accord est en place, nous pouvons nous satisfaire de l'absence de crise sanitaire ou de scandale, c'est une bonne chose, mais cela ne doit pas nous conduire à nous désarmer ou à prendre du retard dans nos travaux d'accompagnement : tout peut arriver à tout moment et compliquer notre agenda commercial, les ratifications et la perception des citoyens. Je suis ravi que le CETA reste l'objet de cette attention, alors même que ce n'est plus lui qui focalise, la négociation terminée, l'attention proprement politique. C'est vraiment essentiel, parce que si nous ne préparons pas l'atterrissage correct du CETA, la suite sera encore plus difficile.

Je me satisfais avec vous du fait que les exportations françaises et européennes se passent plutôt bien. Nous ne nous satisfaisons pas d'une diminution des importations depuis le Canada puisque nous n'avons pas une approche mercantiliste : ce doit être un accord « gagnant-gagnant » pour les deux parties. Espérons que ce qui est en train de se passer ne démotive pas trop les Canadiens dans l'accompagnement du dispositif.

En ce qui concerne la communication et la méthode, nous avons besoin de plus de simplification, de plus de synthèse, de plus de compréhension de ce qui avance et de ce qui n'avance pas. Les tableaux, c'est bien, c'est un premier progrès. Ce que vous avez dit est intéressant mais complexe pour se faire une idée un peu générale. Vous avez dit de façon très claire quels étaient les deux points difficiles : l'Accord de Paris et le caractère contraignant des stipulations relatives au développement durable.

Nous n'avons pas un temps infini à consacrer à ces sujets. Si nous pouvions voir plus clairement ce qui est avance et ce qui n'avance pas, cela nous aiderait à mieux à communiquer, à comprendre les interpellations dont nous continuons à être les destinataires de façon extrêmement régulière.

Par ailleurs, il est beaucoup question des pressions canadiennes dans les comités à propos de la réglementation du glyphosate en Europe. Cela nous inquiète beaucoup ; vous connaissez un peu notre attitude par rapport au glyphosate et l'engagement du président et du gouvernement sur la question. Que se passe-t-il donc ?

Nous n'avons pas beaucoup parlé des propositions faites par la France, notamment par le Président de la République, répétées à l'occasion de son discours à la Sorbonne et ailleurs, à propos du mécanisme d'inclusion carbone aux frontières de l'Union européenne. C'est pourtant un sujet très important.

Vous avez cité de nombreux accords qui reprennent en tout ou partie les avancées du CETA. Nous aurions vraiment besoin de savoir, accord par accord, ce qu'ils comportent de plus ou de moins que le CETA, de façon très synthétique.

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