Enfin, nous avons eu le souci de respecter les délibérations et les propositions de la seconde chambre du Parlement. Le Sénat a souhaité que soient mieux articulés les finalités des ordonnances et les moyens pour les atteindre. Nous l'avons suivi sur ce point et avons accepté dans ce but un remodelage en profondeur du plan du projet de loi. Nous l'avons suivi en espérant ainsi paver la voie à une commission mixte paritaire sereine et conclusive.
Laissez-moi en conclusion, au risque d'aller au-delà du mandat qui est le mien, vous faire part de mon ardent désir de voir le travail de notre commission devenir largement inutile et de voir nos collègues à Westminster approuver, le moment venu, un accord qui, dans le respect de la souveraineté du peuple britannique, maintiendra des relations aussi étroites que possible entre le continent et le Royaume-Uni. Je suis un enfant de l'après-guerre, j'ai été élevé dans le respect et dans l'admiration du peuple britannique résistant seul à la barbarie nazie. Je ne connais rien de plus noble et de plus civilisé qu'un Britannique pro-européen. J'ai l'ardent désir que ce Britannique-là sache faire entendre sa voix dans les trois mois qui nous séparent de la grande échéance. Vive l'entente cordiale de tous les Européens !