Le Brexit n'est, ni plus ni moins, que l'expression du mécontentement des Britanniques et ce peuple a, lui, pour l'instant, été entendu. Mon amendement vise à supprimer l'alinéa 2 de l'article 1er, qui traite du droit d'entrée et de séjour des ressortissants britanniques en France.
Parce que la souveraineté n'est pas fictive, elle s'incarne et elle passe notamment par le contrôle des frontières. Les conditions d'entrée et de séjour des ressortissants britanniques en France ne devraient donc pas être traitées en cachette, car la protection de nos frontières est bien l'expression de toute souveraineté de l'État sur son territoire.
Or le gouvernement français, expression de l'État jacobin, souhaite s'arroger ce pouvoir de façon exclusive, sans consulter le Parlement, en procédant par ordonnances. Il faudrait donc rappeler au Gouvernement que le Parlement représente ce peuple français qu'il prétend écouter et comprendre – mais, après tout, faire tout passer par ordonnances doit être la conception démocratique de votre nouveau monde.
Ne vous en déplaise, la question des frontières ne peut pas se régler en catimini, dans le dos du peuple, car c'est à la France et à son peuple de choisir la façon dont ils veulent réguler les entrées et les sorties du territoire.
M. Macron, dans son intervention, vient de rappeler l'importance de se saisir de la question des frontières et de l'immigration. Avouez d'ailleurs que dire cela le jour où il signe le Pacte de Marrakech a quelque chose de comique, ou plutôt de pathétique : c'est se moquer des Français ! Je crois que tout est dit !