Madame la garde des sceaux, je souhaite une nouvelle fois attirer votre attention sur un problème qui semble insurmontable et qui exaspère les riverains de la prison des Baumettes 2 à Marseille – que vous connaissez pour vous y être rendue il n'y a pas longtemps. Comme vous le savez, la prison des femmes se trouve côté rue et les cellules situées aux troisième et quatrième étages sont en vis-à-vis des habitations environnantes. Durant toute la nuit, les riverains subissent des cris, des hurlements, des insultes, voire de la musique à tue-tête, qui leur rendent la vie insupportable.
À l'occasion de votre déplacement à Marseille et de votre visite de la prison, il y a quelques semaines, vous avez indiqué qu'un dispositif expérimental serait mis en place le plus rapidement possible, avant d'être généralisé s'il donnait satisfaction. Je voudrais donc savoir si ce dispositif – qui a demandé du temps pour être lancé – est déjà en place, et, le cas échéant, s'il se révèle utile et rationnel, et à quel moment la totalité des travaux sera réalisée.
Je ne vous cache pas, madame la ministre, qu'il y a urgence. Nous approchons de l'hiver mais, après le printemps, viendra l'été, haute saison des nuits infernales pour les riverains. La population avoisinante s'impatiente et me presse de vous interroger.
J'aimerais aussi savoir si le système expérimental annulera le rehaussement du mur d'enceinte de la prison, qui mettrait définitivement fin à toutes ces nuisances et tapages infernaux. Le comité d'intérêt de quartier, la population dans son ensemble et les riverains, toutes tendances confondues, tout comme les élus, souhaiteraient ardemment que cette dernière solution soit retenue.