Nous vous le disons, nous vous le répétons, et nous vous appelons solennellement, monsieur le ministre d'État, à ne pas sortir de l'état d'urgence.
Vous avez légitimement souligné la persistance et l'intensité du risque. Pourtant, vous tirez de ce constat des conclusions qui lui sont contraires. Ce texte repose sur un postulat erroné. Nous l'avons rappelé tout au long des débats, et nous le redisons cet après-midi avec force. Bien évidemment, ce qui s'est passé à Marseille la semaine dernière et l'attentat déjoué cette semaine dans la prison de Fresnes ont dramatiquement confirmé nos intuitions en rappelant le degré de la menace.
À cet égard, et puisque le sujet est d'actualité, je veux vous dire, monsieur le ministre d'État, que nous n'approuvons pas votre décision de limoger le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Vous avez voulu faire de ce préfet, haut serviteur de l'État, un fusible et un bouc émissaire. Cette attitude est injuste et elle est lâche.