Je ne ferai pas preuve d'originalité en défendant cet amendement d'appel, qui vise à demander au Gouvernement un rapport établissant un diagnostic sur les conditions de détention en milieu carcéral des femmes. Il s'agit aussi de proposer des pistes d'amélioration de l'accès aux aménagements de peine, afin d'assurer un meilleur accès à la formation professionnelle. Je rappelle que la formation professionnelle des détenus a été transférée aux régions depuis maintenant trois ans. Voilà qui mériterait une évaluation.
Il faut le dire : la situation est grave, et même très grave. Les femmes détenues n'ont pas accès aux mêmes droits que les hommes, que ce soit en matière de rapprochement familial ou d'accès aux dispositifs de réinsertion. Il paraît donc très urgent d'aborder cette question et de réfléchir à des solutions concrètes en ce qui concerne l'organisation et la mise en oeuvre de la formation professionnelle dans les établissements pénitentiaires. J'ai récemment consulté la direction interrégionale des services pénitentiaires de ma circonscription sur ce sujet. Il semblerait qu'il s'agisse d'un problème récurrent dans de nombreux territoires. Aussi, mes chers collègues, nous faudrait-il définir une politique dédiée à la formation professionnelle des femmes détenues, en vue d'élargir l'offre très réduite qui leur est actuellement proposée. Une telle démarche serait cohérente avec les précédentes réformes que nous avons votées.
En conséquence, le présent amendement tend à engager une réflexion visant à mettre fin à cette rupture d'égalité entre les femmes et les hommes au sein de l'institution carcérale. Surtout, il s'agit de définir un plan national d'actions à mettre en oeuvre dans chaque région, afin de donner à toutes les femmes détenues les moyens nécessaires à la réussite de leur réinsertion.