Jean-Louis Thiériot s'est demandé si, au regard du coût probable de ce missile, un grand nombre de marines seraient susceptibles de l'acquérir. D'abord, j'aimerais clarifier un point. Ces missiles auront plusieurs vocations : frapper les navires, neutraliser des défenses aériennes ennemies et frapper des objectifs à terre, parfois très loin dans la profondeur. Dès lors, ils ne seront pas seulement mis en oeuvre pas des bateaux, mais également par des avions, notamment de combat. Le spectre des pays susceptibles d'acquérir cet armement est donc assez large. Des pays pourraient donc se concentrer sur la capacité de frappe dans la profondeur et d'autres être plus demandeurs de la capacité de frappe anti-navires, alors que certains seront intéressés par l'ensemble de ces capacités. Enfin, j'indique qu'en Europe, six pays possèdent le SCALP, qui a vocation à être remplacé par le FMC : outre la France et le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et la Suède. De plus, des clients non européens pourraient être intéressés : à titre d'exemple nous avons abordé l'achat de missiles SCALP par l'Égypte, pour l'heure bloqué en raison de l'application de la réglementation ITAR.